Jeudi 19 septembre
Peut-être certains d’entre vous s’inquiètent-ils de notre sort car les nouvelles du Mexique ne sont pas excellentes en ce moment et que, vu de France, tout le Mexique est sinistré… Les états touchés par les intempéries sont le Sinaloa qui se trouve au Nord-Ouest, face à la péninsule de Basse Californie et le Guerrero au Sud-Ouest. Par ici, de la pluie bien sûr, mais c’est normal puisque nous sommes en pleine saison humide. Pour l’instant en tout cas, pas de phénomène inquiétant, nous avons donc fait notre petit circuit de 4 jours sans problème et sommes bien rentrés hier soir à Puerto Morelos et avons retrouvé avec plaisir notre petite posada et notre maison fantastique !
Si vous n’avez pas eu de nouvel article hier soir c’est tout simplement parce que nous ne sommes pas arrivés très tôt et que nous n’avons pas eu le courage de nous y mettre…
Nous vous avons rapporté des photos de notre dernière journée de visite. Pépère avait préparé notre itinéraire sur son Ipad avant de quitter l’hôtel d’Izamal et il nous a fait parcourir des routes de campagne, vous allez voir, c’était coton !!! Pour tout arranger, beaucoup de travaux sur les routes et ce qui nous a le plus étonné c’est que les villages sont les plus mal lotis car il n’y a pas (ou plus) d’asphalte ! Nous ne savons pas exactement s’ils étaient en train de remédier à cela, mais les engins de terrassement étaient au travail ce qui n’empêchait nullement la vie de continuer son cours. Nous avons vu une femme nettoyer ses poulets juste à côté d’une pelleteuse et croyez-moi, on n’a pas eu envie de s’arrêter pour lui en acheter un !
Au bout d’une trentaine de kilomètres, nous avons rejoint une plus grande route, ouf, heureusement que je ne suis pas une jeune mère allaitant car je crois que j’aurais fabriqué du beurre !!!
Nous avions prévu d’aller visiter un nouveau site archéologique situé à une trentaine de km de Valladolid, Ek’ Balam et aussi d’aller voir au moins un des cénotes qui pullulent ici, dans la péninsule du Yucatan. Ce sont en fait d’énormes trous remplis d’eau dus à l’effondrement des terrains calcaires situés au-dessus d’un réseau souterrain de grottes et de rivières. Comme toujours, plus facile à dire qu’à faire car nous avons pas mal galéré pour réussir à arriver jusqu’à l’un d’entre eux ! Bien sûr, sur notre route, nous avions des panneaux indiquant Cenote machin-chose, à droite ou à gauche, selon ! On a suivi une indication et nous nous sommes retrouvés au fin fond de nulle part, au bout d’une route sans issue. On a demandé aux locaux de nous indiquer le chemin mais là, ça c’est compliqué un peu plus car on s’est vite aperçu que dans leur charabia incompréhensible, ils joignaient le geste à la parole mais nous avons vite réalisé que leurs gestes n’étaient pas forcément synchro avec les paroles et que nous montrer une direction à gauche pouvait vouloir dire d’aller à droite !!! Bref, après deux tentatives infructueuses à deux endroits différents, on commençait sérieusement à se lasser et on allait abandonner la partie quand enfin, nous avons réussi à en atteindre un ! Il fallait payer pour aller voir, pas moins de 60 pesos par personne, ce qui fait un peu beaucoup pour ce genre de chose… Nous avons dit non, tant pis, on n’y va pas et du coup, comme par miracle, la femme nous a sorti des billets à 30 pesos ! Allez donc comprendre ce tour de magie ! Du coup, vous aurez des photos de ce cenote mais nous n’avons pas voulu descendre dans le trou, très profond, étant donné que la petite baignade là-dedans ne nous tentait vraiment pas du tout !!! Le clou de l’histoire c’est que sur le site d’Ek’ Balam, compris dans le prix, il y avait aussi un cenote !!!!
Nous avons repris la grand route jusqu’à Valladolid et à nouveau une route secondaire pour atteindre Ek’Balam. Encore des petits villages typiques et les sacro-saints « topes » (ralentisseurs de vitesse) qui sont ici, au Mexique, absolument terribles. Je suis sûre qu’on en a passé pas loin d’une centaine en 4 jours car il y en a 5 ou 6 dans chaque village. Pour les passer, il faut carrément s’arrêter car, même si vous les prenez à seulement 20km/h, vous risquez une dislocation de la voiture !!! Très fatigant à force…
Et enfin, nous arrivons à Ek’ Balam, beau site mais on en a bavé des ronds de chapeau !!!!!

Les fouilles de ce site n’ont commencé qu’en 1994 et se poursuivent actuellement. Il semble que cette ville ait été fondée environ 300 ans avant JC et qu’elle ait durée jusqu’à l’arrivée des conquistadors. Elle s’étendait sur environ 12 km².
Nous avons commencé notre visite en grimpant (ce que c’est fatigant les sites mayas !!) sur un bâtiment appelé « palais ovale ». Il faisait très chaud et surtout très humide et bien que l’escalade de ce palais ne soit pas très difficile car il y a relativement peu de marches (je dis bien, relativement…), on a déjà commencé à dégouliner ! Du haut de cet édifice, nous apercevions au loin un autre bâtiment, plus haut, mais alors vraiment plus haut avec une enfilade de marches à faire trembler mes pauvres gambettes rien qu’à les regarder… J’ai tout de suite dit à Pépère que je ne grimperais sûrement pas là-haut car en plus, vu d’où l’on était, cela paraissait bizarre, on voyait des toits de chaume, tout à fait incongrus à cet endroit.
Quand nous nous sommes approchés, force a été de constater qu’il y avait l’air d’avoir de belles choses là-haut, protégées justement par les fameux toits de chaume. Donc, nous avons pris notre courage à deux mains et surtout nos jambes d’ailleurs, et nous avons grimpé et grimpé ces fichues marches, tellement hautes que pour moi, qui a les jambes un peu courtes, ce fut un calvaire ! Nous sommes arrivés au premier stade, vous verrez, c’était vraiment beau, on n’a pas regretté notre effort. Premier palier franchi donc, mais en regardant plus haut, ça avait l’air encore plus beau et rebelote, on reprend la montée et on est encore davantage sous le charme. Des « ouvriers » sont présents sur le site et y travaillent et j’ai trouvé très beau un étalage de différentes couleurs de terre pour restaurer au mieux ces merveilles. Malgré la sueur qui nous coulait dans les yeux et qui nous piquait tellement que l’on n’y voyait plus grand-chose, on s’est quand même aperçu qu’on n’était pas encore tout en haut mais qu’il semblait qu’il n’y avait plus rien à découvrir… Pépère s’est donc dévoué pour aller voir et effectivement, ça ne valait pas le coup, sinon de découvrir le site de plus haut… Ouf, j’ai évité les dernières marches mais vous en revanche, vous aurez la photo prise de tout en haut, veinards que vous êtes !
On est retourné à la voiture sur les genoux et dégoulinant de partout, c’était infernal cette chaleur humide après un tel effort. Nous avons repris la route à temps car le temps s’est gâté et nous avons essuyé quelques bons grains, vous verrez ce que ça donne vu de l’intérieur de la voiture !
Jusqu’à notre départ pour Lima, lundi prochain, nous comptons maintenant couler des jours heureux ici…
Pour voir les photos prises hier, c’est ici.
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