8ème jour – Vacances en Lubéron

Arles

Lundi 22 mai 2023

Comme espéré, ce matin au lever, grand ciel bleu ! Nous avons donc pu mettre notre programme en route, direction Arles…

Arles n’est située qu’à une soixante de kilomètres d’ici, mais il faut compter une heure 1/2 pour y arriver… Gilbert avait prévu de se garer au parking du centre et c’est de là que nous avons démarré nos visites, après un passage par l’Office du Tourisme situé juste à côté… C’est donc munis d’un plan de la ville et des principaux centres d’intérêt que nous sommes partis pour quelques kilomètres de découvertes. Au programme : le théâtre antique, les arènes, l’église et le cloître St Trophime, les cryptoportiques, les thermes de Constantin et enfin, les Alyscamps, sans compter bien sûr toutes les ruelles dignes d’intérêt.

La ville est réputée pour avoir inspiré les peintures de Van Gogh. Autrefois capitale provinciale de la Rome antique, Arles est également renommée pour ses nombreuses ruines datant de cette ère.

En fait, nous avons commencé nos visites par l’église St Trophime puisqu’elle se trouvait sur notre chemin… Bâtie sur des vestiges de l’Antiquité tardive à partir de 1100, cette église est l’un des plus importants édifices du domaine roman provençal. Dans la logique des choses, nous aurions dû enchaîner sur la visite du cloître adossé à l’église mais nous ne l’avions pas remarqué et nous nous sommes donc dirigés vers le monument emblématique d’Arles, à savoir le théâtre antique, situé tout près. C’est là que nous avons acheté un Pass nous permettant de visiter les 6 monuments principaux.

Le théâtre a été construit à la fin du 1er siècle avant J.C. sous le règne de l’empereur Auguste, juste après la fondation de la colonie romaine. Commencé vers 40/30 avant J.C., il fut achevé vers l’an 12 avant J.C. devenant ainsi l’un des premiers théâtres en pierre du monde romain. Il faut dire que sous ce ciel bleu, il ne manque pas d’allure. Par contre, les projecteurs et autres éléments modernes ne facilitent pas la prise de photos ! Mais il est extraordinaire de penser que plus de 2000 ans après sa construction, il garde toujours la même vocation.

A deux pas se trouve l’amphithéâtre, autrement dit les arènes, dont la vocation n’était pas la même que celle du théâtre : les jeux de « cirque » où s’affrontent les gladiateurs pour le premier tandis que le second est consacré aux spectacles joués par des comédiens… Les arènes d’Arles ont été construites vers 80-90 apr. J.-C. sur les ordres de l’empereur Domitien. L’amphithéâtre est le monument le plus important de l’ancienne colonie romaine qu’il nous est permis d’admirer, quelque deux millénaires après son édification. Il est plus grand que celui de Nîmes mais moins bien conservé. À la fin du 6ème siècle, les arènes s’adaptent à la nouvelle réalité du temps : le retour de l’insécurité. Les voilà donc transformées en bastide, sorte de forteresse urbaine qui au fil du temps se dote de quatre tours de défense et dans laquelle s’intègrent plus de deux cents habitations et deux chapelles. Cette fonction résidentielle se perpétue dans le temps avant que l’expropriation commencée dès la fin du 18ème siècle n’aboutisse définitivement en 1825 sous l’impulsion du maire de l’époque. Les arènes retrouvent en 1830 le côté festif et dramatique initial pour lequel elles ont été construites, comme une sorte de pérennisation des mœurs romaines, avec le spectacle taurin ce qui lui vaut son appellation courante actuelle d’arènes. Mais ce n’est que le 30 décembre 1840 que la Commission archéologique fait démolir les dernières maisons adossées à l’amphithéâtre. Les tours sont toujours là et c’est de l’une d’entre elles que Blandine a pris quelques beaux clichés de la ville vue d’en haut…

Retour vers le cloître St Trophime, construit au 12ème siècle qui nous a permis de prendre un peu le frais (le soleil tapait bien !) et de grignoter un petit gâteau quand nous étions sur le toit ! Les galeries, de style roman, sont ornées de sculptures de grande qualité.

Sur la place de la République, autrefois place du Forum, se trouve l’église et le cloître St Trophime ainsi que l’hôtel de Ville. Nous y avons visité les cryptoportiques dont l’entrée se fait par la Mairie. Les cryptoportiques sont les fondations, la partie cachée du forum, place publique centrale d’une ville romaine. Ces fondations sont destinées à stabiliser la vaste esplanade sur un terrain naturellement en pente. Elles se présentent sous la forme de trois galeries formant un U dans lesquelles nous avons passé un moment au frais mais dans la pénombre la plus totale ! (le truc que je n’aime pas particulièrement et j’avais bien hâte d’en sortir…).

Ci-dessous, une représentation de la place à l’époque romaine.

Nous avons continué notre balade vers les thermes de Constantin, à l’autre bout de la ville. Datant du 4ème siècle, ils sont parmi les mieux conservés de France, bien qu’il faille beaucoup d’imagination pour les visualiser !!! Chaque après-midi toute la population, les femmes d’abord, les hommes ensuite, observait le rite de la sudation à sec, du bain chaud où la peau aspergée d’eau brûlante était raclée au strigile (sorte de petit racloir), du passage dans la salle tiède et de la piscine froide. Il se terminait par un vigoureux massage. Outre leur fonction hygiénique, les thermes avaient aussi un fort rôle social et étaient un lieu de rencontre très prisé. L’entrée en était gratuite ou presque, on pouvait y pratiquer un sport, voir des spectacles ou fréquenter la bibliothèque.

Enfin, pour clôturer cette journée avant que l’orage n’éclate, il nous restait un joli lieu à visiter, un peu en dehors du centre-ville : les Alyscamps (champs Elysées en provençal). C’est une nécropole remontant à l’époque romaine. L’allée des Alyscamps qui subsiste aujourd’hui a été aménagée par les religieux Minimes au 18ème siècle. En 1888, Van Gogh et Gauguin vinrent peindre dans ces romantiques « Champs Elysées » d’Arles. C’est un site que nous avions déjà visité il y a quelques années avec Alex et nous avons été tout aussi charmés que la 1ère fois.

Initialement, nous avions prévu d’aller faire un tour dans la Camargue profonde mais hélas, l’orage nous a pris juste comme nous terminions nos visites… Vu les bourrasques de vent et la pluie diluvienne, nous avons préféré reprendre la route du retour. Mais quelle belle journée tout de même !

Catégories : France | Poster un commentaire

Navigation des articles

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Propulsé par WordPress.com.

%d blogueurs aiment cette page :