Samedi 26 avril
Avant notre départ pour Nara, nous avons décidé ce matin de nous rendre au Pavillon d’Or (Kinkaku-Ji), un des monuments les plus connus du Japon. A l’origine, en 1397, c’était la villa d’un shogun transformé à sa mort en temple par son fils. C’est une vision sublime se reflétant sur un étang. Nous avons choisi d’y aller ce matin car le temps nous paraissait propice pour cette visite.
Après cette visite, nous nous sommes rendus pour la énième fois dans une gare pour attraper notre tortillard qui nous a conduits à Nara. Comme nous vous l’avons dit hier, Nara fut la première capitale permanente du Japon. Jusqu’au VIIème siècle, le Japon n’eut pas de capitale permanente. En effet, dans le culte shintoïste, des tabous relatifs à la mort imposaient de changer de capitale après le décès de l’empereur. Dans les années 650, une réforme du pays sous l’égide impériale mis fin à cette pratique, c’est à ce moment que Nara devint la capitale. Son statut n’a cependant duré que 75 ans.
Après avoir déposé nos maigres bagages dans notre ryokan, nous sommes partis à la découverte de cette charmante petite ville dont les vieux quartiers sont hauts en couleur. Nous sommes tombés sur un mariage au détour d’une rue, mais hélas, nous n’avons pas réussi à nous faire inviter (il est vrai que vu notre dégaine, ça ne nous étonne pas vraiment !). Nous avons ensuite visité un temple (le Gangogi), pas le plus visité, loin de là, mais le plus ancien temple bouddhiste du Japon, fondé au VIème siècle. Il a été détruit deux fois par le feu et sa structure actuelle ne fait que les 2/3 de sa taille originale.
Après cet intermède « temple », nous sommes repartis à l’assaut des rues mais il nous fallait accélérer le pas et retrouver notre chemin dans ce dédale car nous devions impérativement rentrer au ryokan avant 18h… C’est que ça ne rigole pas par ici ! Notre diner était prévu à 18h30 et ils devaient nous faire la présentation des lieux auparavant.
Nous avons découvert notre chambre simplement meublée d’une table basse et de chaises au ras du sol. Un thé vert, qu’on ne qualifiera pas de délicieux, nous fut servi et là, la difficulté a commencé : essayez donc de vous attabler par terre après des kms parcourus et des jambes raides ! A 6h30 pétantes, nos hôteliers sont venus installer les multiples plateaux surchargés de mets différents. Bien sûr, aucune idée de l’ordre par lequel il fallait commencer. On a donc piqué à droite, à gauche (avec nos baguettes, ce qui rajoute à la difficulté !) dans les différents ramequins et on s’est finalement régalé. On ne s’est quand même pas trop attardé « à table » car les jambes commençaient à protester !! Pendant que nous sommes descendus fumer une petite clope dans le hall du ryokan (eh oui, on peut fumer !), ils nous ont installé nos futons. Nous les avons testés immédiatement, un peu duraille pour nos dos endoloris (et pourtant, nous avions 2 couches de futons !). Du coup, nous avons fouillé les placards et en avons trouvé d’autres que nous nous sommes empressés de glisser sous les existants. Ça semble être plus confortable ainsi mais on verra demain matin !
Comme dans tout ryokan, il y a des bains chauds publics mais nous n’avons pas du tout l’intention de les utiliser étant donné qu’il faut être nu devant tout le monde ! néanmoins, nous avons tout l’attirail vestimentaire pour nous y rendre y compris les chaussettes mitaines, très élégantes, pour mettre dans nos jolies mules que nous avons également à disposition (et qu’il est impératif d’utiliser dans la chambre et dans les couloirs). Nous n’avons évidemment pas résisté à l’envie de nous déguiser… Vous aurez compris que nous nous sommes bien amusés à jouer aux Japonais !!
Pour voir les photos du jour, c’est par ici.
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